Depuis une semaine, l'arbitrage vidéo est redevenu un sujet de querelle. Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel, affirme que «tout le monde est pour. Les joueurs, les entraîneurs, les arbitres, l'opinion.» Et Michel Platini, le président de l'UEFA, ne veut pas en entendre parler. On donc voulu savoir si «tout le monde» était vraiment favorable à l'irruption de la vidéo. Il s'avère que ce n'est pas le cas.
Les partisans
Claude Colombo, ancien arbitre international
«On se pose la mauvaise question : pour ou contre l’arbitrage vidéo ? La question que l’on devrait se poser, c’est plutôt comment mettre en place l’arbitrage vidéo ? A l’origine, j’étais totalement défavorable parce que je n’avais pas véritablement réfléchi à la question. Je ne voyais pas l’utilité. J’étais convaincu que ça ne résoudrait pas les problèmes, au contraire. Puis j’ai participé à un groupe de réflexion concernant l’arbitrage vidéo. A ma grande surprise, j’ai vu que cela apportait de l’aide à l’arbitre. Le football a évolué. Les arbitres, aussi bien préparés qu’ils le sont aujourd’hui, sont arrivés à la limite de leurs capacités. On ne peut pas nier qu’ils ont besoin d’une aide supplémentaire pour que leur jugement soit plus fiable, comme le démontre le rugby [où la vidéo fait désormais partie des meubles, ndrl]. Il faut faire en sorte que l’arbitrage sorte des discussions de comptoir.»
Les opposants
Guy Roux, ancien président de l’Unecatef, le syndicat des entraîneurs
«Je considère que ce n’est pas possible en football, parce que c’est un jeu de mouvement. On pourrait l’envisager dans un seul cas : les séanc