Un penalty sifflé à tort par-ci. Un autre oublié par-là. Ou un but refusé pour un hors-jeu inexistant. Depuis le début du championnat, et comme c'est devenu récurrent depuis quelques saisons, les arbitres français sont devenus des parias. Entraîneurs et présidents ne manquent pas une occasion d'instruire leur procès en incompétence. Un acharnement expliqué par Claude Colombo, ancien arbitre international : «Les enjeux [économiques, ndlr] sont devenus tels que la moindre erreur prend des proportions phénoménales.» Une aubaine pour Frédéric Thiriez, le président de la Ligue de football professionnel (LFP), qui ne voit qu'une solution pour sauver les hommes en noir : la vidéo. Et le président de frétiller de la moustache un peu partout en assénant que la vidéo, «tout le monde est pour. Les joueurs, les entraîneurs, les arbitres, l'opinion.» Tout le monde sauf Michel Platini et Sepp Blatter, respectivement président de l'UEFA et de la Fifa, indécrottablement réfractaires à l'utilisation de la vidéo.
«Yeux humains». En décembre dernier, «Platoche» revenait sur le sujet dans Libération : «Je vais vous expliquer une minute. Corner, puis but de la main. L'arbitre ne le voit pas : 1-0. La vidéo le montre : 0-0. Mais si on remonte deux petites secondes avant cette main, cette même vidéo voit le défenseur accroché au maillot de l'attaquant : penalty. Sauf que si on remonte encore deux petites secondes avant, on voit que c'est l'attaquant q