OM-PSG, match phare de la 10e journée de L1, n'aura peut-être pas lieu dans trois semaines. L'Union nationale des footballeurs professionnels appelle en effet à la grève, le week-end du 24 au 26 octobre. Avec les représentants des entraîneurs, des arbitres, des médecins et des administratifs, l'UNFP proteste contre la volonté des présidents de clubs de réformer les statuts de la Ligue de football professionnel pour y devenir majoritaires au conseil d'administration. Sylvain Kastendeuch, coprésident de l'UNFP, s'explique.
Pourquoi votre syndicat appelle-t-il à la grève ?
On est agressé par l’ensemble des présidents de club qui souhaitent récupérer l’exclusivité du pouvoir au sein de la Ligue.
Que craignez-vous précisément si les présidents de club deviennent majoritaire au conseil d’administration ?
On craint que la LFP ne soit plus gérée comme elle l’est actuellement. C’est-à-dire dans le dialogue, le paritarisme et, surtout, dans le sens de l’intérêt général. On a peur que certains présidents, voire la majorité, ne voient que leur intérêt particulier, guidé par des prérogatives uniquement financières.
Vous avez peur qu’ils confisquent le foot pro ?
Le système actuel fonctionne très bien. Quand les présidents ont de bonnes idées, elles sont votées à l’unanimité et on contribue à les faire passer. En revanche, quand ces propositions ne sont guidées que par des intérêts particuliers, on a un pouvoir de blocage.
Pouvoir que vous perdriez si la réforme du conseil d’administration était adoptée ?
Oui. Ce conseil est le filtre ultime. C’est le gouvernement du foot pro. Même si les présidents nous disent qu’ils ne vont pas toucher au paritarisme, au fonctionnement des commissions, etc., on sait bien que c’est au CA que sont actées et validées les négociations