Ça valait la peine d'être patient. Mike Di Meglio courait depuis six ans après le titre de champion du monde en 125 cm3 qu'il a conquis hier. Mais on ne peut pas dire que le petit Toulousain (1,68 m) a perdu son temps puisqu'il n'a que 20 ans. «Je ne réalise pas vraiment, confiait-il hier au téléphone après sa victoire sur le circuit australien de Phillip Island. Il a vraiment fallu se battre jusqu'au bout pour décrocher ce titre.» Après des années de galère, quelque chose avait changé pour Di Meglio cette saison. En signant pour le team finlandais Ajo Motorsport, il avait enfin à sa disposition une moto compétitive, une Derbi, mythique marque espagnole aujourd'hui dans le giron du groupe italien Piaggio. Une machine à la hauteur d'un talent qui s'était révélé à 14 ans, en 2002, au Grand Prix de l'Avenir, organisé par la Fédération française de moto, et dans une course du championnat d'Espagne 125, où l'aligne le team Liégeois, et où il termine 3e.
Poussière. Aprilia s'accapare le gamin de 15 ans et l'inscrit au championnat du monde 125 en 2003. De nombreuses chutes viendront perturber les premiers pas du jeune pilote. La saison suivante, toujours chez Aprilia, Di Meglio mord également trop souvent la poussière. Ce n'est qu'en 2005, chez Honda dans le team Scot, qu'il montre enfin un visage plus radieux. Il signe un podium sous la pluie de Donington et, surtout, une première victoire, inespérée, en Turquie.
Malheureuseme