Pour la première fois depuis 1972, les footballeurs professionnels pourraient faire grève, le week-end du 24 au 26 octobre, à l’appel de l’Union nationale des footballeurs professionnels. Soutenue par les autres familles du football (entraîneurs, arbitres, médecins et administratifs), elle proteste contre les visées hégémoniques qu’elle prête aux présidents de clubs.
Pourquoi cette grève ?
Le différend entre l'UNFP et les présidents de club concerne un projet de réforme du conseil d'administration de la Ligue souhaitée par ces derniers. Actuellement, les présidents occupent onze sièges sur vingt-cinq (les autres sont répartis entre «indépendants», représentants des arbitres, médecins, administratifs…). Si la réforme est entérinée, Aulas et consorts passeraient à quatorze. «On craint que la LFP ne soit plus gérée dans le dialogue, le paritarisme et dans le sens de l'intérêt général. On a peur de perdre notre pouvoir de blocage», dit Sylvain Kastendeuch, coprésident de l'UNFP. L'Unecatef, syndicat des entraîneurs, est solidaire. «On appelle à faire grève, appuie Pierre Repellini, vice président de l'organisation. Après, les entraîneurs sont des grands garçons, à eux de prendre une décision. Mais si vos joueurs font grève, et que vous, vous ne la faites pas, quel va être leur regard après ?» Actuellement, les représentants de l'UNFP font la tournée des clubs pour expliquer leur position. Ils ont déjà visité le PSG, Bordeaux et l'OL. Zou