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Libération
Reportage

En déplacement à Caen, le syndicat des footballeurs négocie pied à pied

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Des membres de l'UNFP, hier mercredi à Caen. De gauche à droite: Fabien Safanjon, René Charrier, le vice-président, et Stéphane Burchkalter. (Stéphane Lagoutte)
publié le 9 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 9 octobre 2008 à 6h51)

«Il faudra leur expliquer : ça fait deux ans que l'on se bat pour garder la trêve hivernale.» René Charrier et Stéphane Burchkalter, le vice-président et le responsable du service juridique de l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), préparaient hier matin leur plan de bataille. L'objectif : expliquer aux joueurs du Stade Malherbe de Caen, 9e de Ligue 1, pourquoi le syndicat leur demande de faire grève le dernier week-end d'octobre.

Ils commencent par se paumer dans le centre-ville : «Pourtant, on est déjà venu voir les joueurs il y a trois mois.» Retrouvent Fabien Safanjon, le délégué régional ouest, sur le parking du stade Michel-d'Ornano. La réunion ne se tiendra pas dans les vestiaires, comme ce fut le cas à Lyon la semaine dernière, mais dans une salle de classe du centre de formation, située en face. Grégory Leca, milieu : «Je me mets au fond.» Florian Boucansaud, défenseur : «C'est la place des mauvais élèves.» Leca : «Non, c'est celle des élèves qui ont des capacités et qui ne veulent pas les exploiter.» Eclat de rire général. Ambiance potache. Mais tous les joueurs de l'effectif pro sont là sauf les internationaux, mobilisés par leurs sélections.

Le préparateur physique et le kiné du club sont également présents. Charrier : «Merci à ceux qui se sont exprimés dans la presse.» Sourire de Steve Savidan, star de l'équipe, qui a parlé le plus clair et le plus haut la semaine dernière pour aff