Une fédération n'a pas pour vocation d'être promoteur de son sport. Ce rôle, la Fédération française du sport automobile (FFSA) le jouait pourtant depuis 2004 pour le Grand Prix de France de Formule 1, permettant ainsi son maintien au calendrier international. Mercredi soir, à l'issue d'un comité directeur extraordinaire qui devait, entre autres dossiers, étudier les différentes candidatures à l'organisation du Grand Prix de France de F1 à partir de 2010, Nicolas Deschaux le président de la FFSA a créé la surprise en révélant que sa fédération se voyait dans l'obligation de jeter l'éponge pour l'édition 2009. Il justifiait sa décision dans un communiqué aussi bref que précis : «Après examen du contexte économique, la FFSA renonce au statut de promoteur financier d'un GP. En conséquence et tant qu'un promoteur ne sera pas identifié pour succéder à la FFSA, le Grand Prix de France ne pourra pas figurer au calendrier international de la FIA en 2009.»
Menacée. Lorsqu'il y a quatre ans, la FFSA s'était improvisée promoteur, il était déjà question de sauver la manche française du championnat du monde. Or, la FFSA n'a jamais équilibré les comptes du GP de France et reconnaît que les deux derniers exercices ont été lourdement déficitaires malgré le relatif succès auprès du public. Selon Deschaux, il n'est plus possible de faire peser sur les licenciés les coûts toujours plus élevés du Grand Prix national évalués à plus de 20 millions d'euros par an depuis 20