Les socios de l'Atletico Madrid respirent. Le match de Ligue des champions, mercredi prochain contre Liverpool, aura bien lieu au stade Vicente-Calderon, et non dans une enceinte située à plus de 300 kilomètres de Madrid. Hier l'UEFA a reporté la suspension pour deux matchs européens du stade de l'Atletico, le temps que le club fasse appel. Sans doute a-t-elle également réalisé qu'il était impossible de délocaliser une rencontre dont les 50 000 tickets ont déjà été vendus, dont 3 000 à des supporters anglais. Mais ce n'est peut-être que partie remise. La sanction avait été prise après les incidents du 1er octobre entre supporters de l'OM et policiers espagnols. L'UEFA estime que ces derniers ont agi «de manière disproportionnée» et stigmatise les manquements du club dans l'organisation du match. L'Atletico payerait aussi pour le comportement de ses supporters accusés d'«insultes racistes» envers des joueurs noirs de l'OM, «de chants et de symboles antidémocratiques» et d'avoir exhibé des drapeaux à la gloire du franquisme. Outre la suspension de son stade, le club madrilène encourt 150 000 euros d'amende.
Rage. En Espagne, la sanction contre l'Atletico est devenue une quasi-affaire d'Etat. A l'Atletico, on fait valoir que les ultras locaux «se sont bien comportés» et que les provocations et violences des supporters marseillais furent telles qu'une réaction policière «était nécessaire». La presse fustige le «l