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Libération

Marseillaise : Laporte assure «qu'on en fait trop»

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Le secrétaire d'Etat aux Sports réitère sa volonté de jouer les matchs «à risques» en province.
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publié le 18 octobre 2008 à 9h57
(mis à jour le 18 octobre 2008 à 10h00)

Le secrétaire d'Etat aux Sports, Bernard Laporte, estime «qu'on en fait trop» en transformant en affaire d'Etat les sifflets contre la Marseillaise du 14 octobre au Stade de France avant France-Tunisie. «Bien sûr qu'on en fait trop parce qu'il s'agit d'une minorité qui cherche à exister et qu'on en fait une affaire d'Etat», déclare Laporte dans une interview au quotidien l'Equipe de samedi.

Samedi matin sur RTL, le secrétaire d'Etat a cependant justifié la décision, prise en accord avec le président Sarkozy, d'évacuer le stade lorsque l'hymne national est sifflé: «Le président de la république a pris ses responsabilités, il est dans son rôle, le gouvernement est dans son rôle (…). Ça ne peut plus durer, il faut faire quelque chose».

«Il faut jouer ces matches dits "à risque" en province pour faire en sorte qu'on n'en arrive pas à cette mesure» d'évacuation, a poursuivi Laporte: «Je crois que ça n'arrivera pas, les gens comprendront, il y aura une auto-police».

Interrogé par l'Equipe sur les risques pour la sécurité que feraient courir l'évacuation de 60.000 personnes au Stade de France, Laporte se contente de répondre: «Je ne suis pas Michèle Alliot-Marie (ministre de l'Intérieur). Mais c'est sûr qu'il faut une sécurité en conséquence.»

Le secrétaire d’Etat a essuyé de vives critiques cette semaine, et le PS a même demandé sa démission, après sa proposition de ne plus jouer à Paris les matches contre les pay