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Foot européen: les petits se rebiffent

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En Angleterre, en Allemagne, en France, c'est une tendance: les premières places des championnats sont trustées par des équipes modestes. Zoom sur Hull City, Hoffenheim et Le Mans, où on ne joue pas la carte de l'argent-roi.
Vedad Ibisevic vient encore de frapper. Daniel Fernandes, le goal de Bochum, ne s'en remet pas. (Ina Fassbender / Reuters)
par ALEXIS DANJON
publié le 31 octobre 2008 à 11h23
(mis à jour le 31 octobre 2008 à 11h30)

L’Europe a peur. Une horde de petits clubs de football sans gros moyens sont en train de se faire une place au soleil. Une hérésie dans un monde où les vainqueurs sont toujours les plus riches? Peu importe car Le Mans est cinquième de Ligue 1, Hull City est à la même place en Angleterre et Hoffenheim, la surprise du chef, est leader du championnat allemand.

Le Mans, l'équipe pillée qui cartonne

En France, le petit poucet qui cartonne en début de saison est un grand classique. Hier c'était Nancy, Metz ou Lille. Avec un même mode opératoire: l'équipe termine sa saison en trombe, ne modifie pas son effectif à l'intersaison et poursuit sur sa lancée. Aujourd'hui, Le Mans suit une autre recette. L'équipe sarthoise a été littéralement pillée pendant la trêve estivale: l'entraîneur, Rudi Garcia, s'en est allé à Lille, et sept des onze titulaires sont partis vers d'autres cieux. Soit dans des clubs prestigieux, c'est le cas de Romaric au FC Séville ou de Yebda à Benfica, ou dans des clubs d'un moindre standing, confère Calvé ou Matsui qui cirent respectivement les bancs de Nancy et Saint-Etienne. Pour les remplacer, le président du club, Henri Legarda, et ses recruteurs n'ont pas fait dans le clinquant. Ils sont allés récupérer deux internationaux norvégiens: Stromstad et Helstad, étrangement surnommés Asterix et Obelix. Et un bataillon de Brésiliens inconnus. Et pour encadrer les nouveaux venus, le président a sorti de sa manche un