La Fédération polonaise de foot (PZPN) s’est dotée jeudi d’un nouveau président. Après dix ans de règne sans partage assuré par Michal Listkiewicz, l’ancien international (et meilleur buteur du Mondial 1974) Grzegorz Lato a emporté haut la main l’élection qui met un terme, du moins officiellement, à un bras de fer qui a opposé le gouvernement polonais et l’UEFA, l’Union européenne de football, présidée par Michel Platini.
Pots-de-vin. La bagarre a atteint son paroxysme en septembre : cherchant à mettre fin à des malversations dans la fédération, le ministre des Sports, Miroslaw Drzewiecki, avait nommé fin septembre un administrateur à la PZPN. C'est là que l'histoire prend un tour universel : au nom de l'indépendance des fédérations vis-à-vis du pouvoir politique, l'UEFA fait pression sur le gouvernement en le menaçant de suspendre la Pologne des matchs de qualification pour la Coupe du Monde 2010. Et de lui retirer l'organisation de l'Euro 2012.
Effaré par cette perspective, le gouvernement avait fait marche arrière : retrait de l’administrateur et position d’attente avant les élections. La bataille du ministre des Sports perdue, c’est le fisc qui a réclamé ses dus et saisi 2,3 millions d’euros sur les comptes de la PZPN, au titre d’impôts non payés par la fédération sur les droits de retransmissions télévisés de matchs. La justice polonaise a aussi augmenté la pression : depuis dix jours, une nouvelle vague d’arrestations a secoué l’opinion, dont celle de l’ex-sélect