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Portrait

Hongyan Pi, la révolution française

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publié le 1er novembre 2008 à 6h51

Le badminton, terrain de jeu exclusif des pays asiatiques ? En partie. Mais la France se défend : 123 000 licenciés, des internationaux de France qui portaient beau cette semaine à Coubertin à Paris avec un plateau de tout premier choix et des championnats du monde qui se tiendront à Paris en 2010. Longtemps, le badminton français a cherché la reconnaissance. Avant de subir une véritable révolution courant 2002. Une révolution qui avait un nom et un visage : celle de la Chinoise (désormais Française) Hongyan Pi.

Avec elle, le volant tricolore a vu la lumière. La révolution a porté sur tous les niveaux à la fois. En fait, les athlètes français ont vu débarquer une extraterrestre. Et Fabrice Vallet, directeur de la section badminton à l'Insep (Institut national du sport et de l'éducation physique), aussi : «Je suis coach depuis 1993. J'entraînais Tatiana Vattier avant Hongyan. Mais, quand celle-ci est arrivée, je me suis remis en question. Il a fallu tout reconstruire, repenser les modes d'entraînement, les volumes de travail.» Tout est recomposé. Filles et garçons sont regroupés. L'encadrement tricolore recrute un Chinois, un Indonésien et deux Anglais. «Il fallait sortir de l'ombre, martèle le coach. Depuis les Jeux de Barcelone en 1992, il y avait toujours eu des Français engagés… mais il n'y avait eu qu'un seul match gagné, à Sydney en 2000.»

«Locomotive». S'il est clair pour tout le monde que Hongyan Pi est la seule à pouvoir rivaliser au plus ha