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Hamilton, ère mécanique

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Formule 1. L’Anglais est devenu le plus jeune champion du monde de l’histoire.
publié le 3 novembre 2008 à 6h51

Jamais un débutant n’avait fait une impression pareille. Rarement un nouveau venu n’aura suscité autant de controverses en si peu de temps. Talentueux, avec cette pointe d’arrogance qui caractérise les compétiteurs à l’ego XXL, Lewis Hamilton, le plus jeune (23 ans) champion du monde de l’histoire de la Formule 1 depuis hier au Brésil (lire ci-dessous), ne s’est pas fait que des amis depuis qu’il promène sa plastique et son sourire sur les paddocks. Mais il s’en est fait quand même.

Déjà, les sponsors de McLaren-Mercedes apprécient. Les midinettes aussi. Les mamans attendries des midinettes aussi. Les adversaires, eux, s’en sont agacés. Le parcours irréprochable de Hamilton, son plan de carrière déroulé à la lettre énerve aussi. C’est tout juste si une partie du milieu ne lui reproche pas son don ou le fait (indéniable) de s’être toujours trouvé au bon endroit au bon moment.

C’est cependant d’abord à son culot et à son talent que Hamilton doit d’être aujourd’hui sur le toit du monde. A cette confiance en lui qui, un soir de remises des prix où il devait recevoir un trophée, l’a fait oser tirer la manche d’un certain Ron Dennis en lui demandant de bien suivre sa carrière débutante. Le très rigide patron anglais, interloqué, avait juste conseillé au gamin - alors âgé de 10 ans - de revenir le voir quelques années plus tard. Intrigué, Dennis avait cependant observé discrètement la carrière en karting du prodige, pour finalement, avec l’accord de Mercedes, lui proposer un contrat