A moins d'un kilomètre de l'arrivée du Grand Prix du Brésil, alors que le Brésilien Felipe Massa passait déjà en vainqueur sous le drapeau à damiers, l'Anglais Lewis Hamilton voyait pour la deuxième année consécutive son rêve lui filer entre les doigts. Pour une place. Pour un point, il ne serait plus jamais le plus jeune champion du monde de l'histoire. La faute à l'Allemand Sebastian Vettel (Toro Rosso), qui dépose la McLaren du pilote britannique dans le dernier tour et le relègue à une 6e place qui ne lui suffit plus. C'est le cauchemar de 2007 qui ressuscite.
Le public en transe et la famille du petit Paulista, tout à sa joie, n'ont même pas vu le destin changer de camp. Sur une piste à nouveau visitée par la pluie, c'est l'Allemand Timo Glock (Toyota), en délicatesse avec ses pneus pour piste sèche, qui se faisait passer par Vettel… et par Hamilton, à l'attaque de la dernière courbe. Hamilton à nouveau 5e : titre mondial en poche pour l'Anglais. Pour une place. Pour un point.
En 2009, la McLaren-Mercedes de Hamilton portera le numéro 1 et le jeune pilote abordera sans doute la prochaine saison en étant beaucoup plus fort, endurci par les embûches d'un championnat 2008 éprouvant. Sans l'obligation de remporter ce fameux titre, il sera sans doute plus serein qu'il ne le fut lors de cette 18e et dernière épreuve de la saison, où on l'a senti tétanisé. Contraint de rester sur la défensive, nerveux comme jamais, affecté plus qu'il ne voulait b