Armel Le Cléac’h attend son heure. Notamment celle du départ du Vendée Globe (dimanche à 13 heures) que l’on annonce musclé. Doté d’un talent reconnu, le jeune skipper (31 ans) appartient à la famille «gros temps». Surnommé «le Chacal» à cause de sa façon d’attaquer ses adversaires sur le plan d’eau, le vainqueur de la Solitaire du Figaro 2003 s’élance dans son premier tour du monde sur un bateau puissant mais assez lourd.
Ressentez-vous une certaine appréhension pour ce premier tour du monde en solitaire?
Je pars dans l'optique d'un marathon. La course la plus longue que j’ai faite a duré trois semaines. C’était en double jusqu’à Salvador de Bahia. Cette fois, lorsque je serai à la hauteur du Brésil, la course sera loin d’être finie. Lorsqu’on sait que l’on part pour près de trois mois, il y a un peu d’appréhension. Il va falloir tout faire à bord et gérer le skipper pour qu’il puisse être le meilleur sur l’eau. Mais je ne ressens aucune émotion.
Même à quelques heures du départ?
Je ne suis pas angoissé. Je suis dans la position du type qui passe son bac et qui sait qu'il a bien bossé. Je sais qu'à un moment donné, je vais me mettre en mode survie. Et ça je sais faire.
Vous êtes vous préparé à cette épreuve comme un sportif de haut niveau?
Pour la préparation oui. Mais un tour du monde a aussi la particularité d'être une aventure car la durée et les conditions du parcours sont inconnues. Quand on est gosse, on va au bou