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Interview

«On ne peut plus laisser toute liberté aux marins»

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Vainqueur de l’édition 1992-93, Alain Gautier est aujourd’hui le consultant de la course en matière de sécurité :
publié le 8 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 8 novembre 2008 à 6h51)

Dès dimanche matin, 9 heures, les premiers monocoques quitteront les pontons du Port Olona pour aller se placer sur la ligne de départ, à une dizaine de milles au sud des Sables-d’Olonne.

Comme à chaque édition, dans une course de cette envergure, le sujet sécurité est un point essentiel pour les marins et les organisateurs. Consultant sécurité pour Denis Horeau, le directeur de course, Alain Gautier, ancien vainqueur du Vendée Globe, en 1993, revient sur les points importants qui agitaient le village-départ à la veille du coup de canon.

Comment devrait se dérouler le départ de cette sixième édition, et quelles informations avez-vous sur la météo ?

Pour l’instant, les prévisions météo sont variables et les conditions sont réunies pour que le départ puisse être donné comme prévu (une décision doit être prise samedi dans la matinée). Ici, la sortie du port est parfois dangereuse. Mais dimanche, avec une prévision de vent de 25 nœuds de sud-ouest. Cela devrait se passer correctement.

Et pour le départ lui-même, à la mi-journée ?

Les concurrents devraient avoir du près [vent de face, ndlr] jusqu'à 24 heures après le départ, avec un pic à 35 nœuds voire plus à 3 heures et 8 heures du matin, lundi. Ensuite, ils bénéficieront d'une bascule rapide au portant [vent arrière] avec le cap sur le Finisterre espagnol.

Depuis l’édition que vous avez remportée, qu’est-ce qui a changé sur les bateaux pour améliorer la sécurité?

Il n’y a rien de révolutionnaire. C’est l’International Monohull Class Association (Imoca) qui gère les transformations de la classe des 60 pieds. Elle a imposé les tests d’insubmersibilité et de chavirage ; en cas de chavirage, les quilles pivotantes ont rendu le redressement du bateau bien plus facile. Mais il faut