Menu
Libération
Interview

«La F1 ne peut plus aller à contresens de la réalité économique mondiale»

Article réservé aux abonnés
Automobile. Flavio Briatore est le patron de l’écurie Renault, 4e équipe de la saison 2008 :
publié le 10 novembre 2008 à 6h51

Flavio Briatore a découvert la Formule 1 par hasard, en 1988 (lire ci-dessous). Vingt ans plus tard, après avoir quitté, puis être revenu vers une discipline qu’il trouvait trop sérieuse et pas assez festive, il a démontré que ce sport est surtout une affaire de communication. Un business comme un autre, quoiqu’un peu plus exposé. Aujourd’hui, la silhouette du patron de Renault F1 s’est épaissie, il ne porte plus de casquette à l’envers, on le voit moins dans les fêtes d’après-course, il a l’impression d’avoir moins d’ennemis dans le paddock. A bientôt 59 ans, Briatore assure que sa motivation est intacte et qu’il n’a pas l’intention de quitter les circuits tant qu’il n’aura pas replacé l’écurie française sur la piste du succès. Il affirme aussi que la F1 doit faire sa mue en réalisant de grosses économies tout en assurant le spectacle.

En vingt ans, avez-vous atteint les objectifs que vous étiez fixés en F1 ?

Si on pense qu'on a tout réalisé, alors il n'y a plus de motivation. Mais si je prends le temps de regarder derrière moi, je suis content de ce que j'ai fait. J'ai gagné 7 titres mondiaux pilote et constructeur, avec deux pilotes et deux teams différents. Ce qui est rare en F1. On a découvert des talents comme Michael Schumacher, Jarno Trulli, Giancarlo Fisichella, Fernando Alonso [l'Espagnol a resigné pour deux saisons avec Renault] et maintenant Romain Grosjean. L'une des motivations, c'est de trouver un autre Alonso ou de gagner un autre titre avec Renault, car cette écurie restera comme mon dernier défi en F1.

Au début des années 2000, vous aviez programmé votre retraite pour 2005 ?

Pour soigner mon