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Libération

«En France, c’est l’armistice. Pas pour nous, en mer nous avons vécu l’enfer»

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publié le 12 novembre 2008 à 6h51

La tempête dantesque, qui a secoué la flotte du Vendée Globe dans le golfe de Gascogne durant la nuit de lundi à mardi, aura fait beaucoup de dégâts. Des vents de 50 nœuds et des creux de 6 à 7 mètres ont décimé une partie des concurrents de cette course autour du monde en solitaire et sans escale. Bilan : Kito de Pavant (Groupe Bel), Marc Thiercelin (DCNS) et Yannick Bestaven (Aquarelle.com) ont été contraints à abandonner après avoir démâté. Le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss), lui, a découvert un problème de structure sur la coque bâbord et se dirigeait aussi vers Port Olona. Une fissure est apparue sur le côté opposé à la réparation faite avant le départ (Hugo Boss avait heurté un cargo en se rendant aux Sables d'Olonnes). Les quatre skippeurs sont sains et saufs.

Kito de Pavant a raconté son calvaire : «On avait une mer de face, très grosse, de 4 à 6 mètres. Le bateau est monté sur une vague et il est redescendu très violemment. Le mât s'est cassé en plusieurs morceaux et tout s'est arrêté là.» Le «corsaire» a dû prendre son couteau en essayant de garder à bord le maximum de matériel. «Mais il y avait beaucoup de mer et le mât cognait contre la coque. J'ai donc dû me débarrasser très vite de ces éléments dangereux», a-t-il ajouté.

Pour ceux qui ont réussi à passer entre les gouttes, on respirait un peu mieux. «On s'y attendait à la tempête. Mais c'est peut-être une des plus fortes que j'ai connu à cet endroit», a