Vainqueur hier en finale du Masters à Shanghai du Russe Nikolay Davydenko (6-1, 7-5), Novak Djokovic a tiré le rideau sur une année de tennis dont il avait également ouvert le bal avec sa victoire à l’Open d’Australie, en janvier. Retour, façon palmarès de Cannes, sur une saison marquée par la prise de pouvoir de Rafael Nadal.
Raquette d’or : l’Espagnol Rafael Nadal
Le 6 juillet, sur le gazon du central de Wimbledon, l'Espagnol a terrassé Roger Federer et bien des idées reçues. Longtemps, le duel entre le Suisse et l'Espagnol pour la suprématie sur le tennis masculin tournait autour de cette question : lequel des deux allait s'imposer dans le jardin de l'autre, ou, autrement formulée, Federer battrait-il Nadal à Roland-Garros avant que Nadal ne le tape à Wimbledon. La finale de Wimbledon 2007 (remportée à l'arrache par Federer) avait donné la tendance. Pas de quoi, cependant, décataloguer l'Espagnol : simple terrien - seulement doté d'un bras gauche monstrueux et de jambes infatigables - il était, simple terrien il resterait. D'autant que son début d'année, symbolisée par la fessée reçue de Jo-Wilfried Tsonga en demie en Australie, avait de quoi laisser sceptiques même ses aficionados. Qu'il gagne ensuite Roland-Garros, pour la 4e fois d'affilée et sans perdre un set, pouvait apparaître comme logique. Le massacre de Federer en finale à Roland (6-1, 6-3, 6-0) annonçait pourtant que le Nadal 2008 était d'un autre calibre que celui des autres années. C