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Libération

La régate virtuelle, ça manque de «vrai», ça manque de… sel

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Anne Liardet en 2006. (Charles Platiau / Reuters)
par Par ANNE LIARDET
publié le 19 novembre 2008 à 11h09
(mis à jour le 19 novembre 2008 à 11h11)

Anne Liardet, onzième de la cinquième édition du Vendée Globe en 119 jours, postera son colis depuis Brest pour Libé chaque semaine. Faute de moyens, elle ne participe pas à la course cette année.

«A 13h02 hier mardi, ça a fait dix jours que la course est partie. La course, la vraie : le Vendée Globe avec ses creux et ses bosses, ses bobos, ses «serrages de fesses» (pourvu que le bateau tienne !) parce que quand le bâtiment va, tout va, n’est ce pas ? Le Vendée Globe, ses prises de choux météo, l’œil rivé à l’horloge du bord pour «choper» le plus tôt possible les dernières positions des concurrents ou la dernière mise à jour des fichiers météo.

»Le Vendée Globe avec ses bateaux pour lesquels on se donne en permanence un mal de chien à les «vêtir» le plus efficacement possible tout en faisant en sorte qu’ils ne se prennent pas la quille dans la traîne de la robe.

»Le Vendée Globe avec ses grandes glissades magiques (vu d’un hélico c’est beau, mais vécu du pont, c’est beaucoup plus humide, super bruyant et stressant).

»Le Vendée Globe et ses molles languissantes de préférence sous un soleil de plomb (rageantes parce que l’on sait que pendant ce temps-là, «les autres» continuent de progresser…)

»Et puis le Vendée Globe du grand bonheur d’être en tête à tête avec son bateau, le ciel, la mer, les nuits «quarante douze mille fois» plus étoilées que pour un terrien, surtout pour le citadin. Le Vendée Gl