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Libération

«La mer d'Iroise, c'est ma maison, mon terrain de jeu»

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Anne Liardet à Saint-Malo en 2006. (REUTERS)
par Par ANNE LIARDET
publié le 26 novembre 2008 à 9h03
(mis à jour le 26 novembre 2008 à 9h03)

Anne Liardet, onzième de la cinquième édition du Vendée Globe en 119 jours, postera son colis depuis Brest pour Libé chaque semaine. Faute de moyens, elle ne participe pas à la course cette année.

«Cette nuit, j'ai navigué sur Ocean's Songs, le bouquin d'Olivier de Kersauson récemment paru. Je n'ai évidemment pas "bouffé" le quart du tiers de milles qu'Olivier a parcourus mais je me suis retrouvée embarquée dans le rythme d'une partition que j'ai reconnu comme mon "chez moi".

»L'Océan Indien qu'il n'aime pas, c'est celui qui, il y a quatre ans, m'avait accueillie, dès mon entrée dans ses eaux en m'offrant la seule vraie grosse “baston” que j'ai connue dans le Sud… Ceci dit, je n'ai pas suffisamment fréquenté ses parages pour pouvoir en affirmer une détestation aussi marquée que la sienne… Le Pacifique avait été clément pour moi qui avait choisi de garder une route “haute” autour du 45e sud (40es rugissants dites-vous?) jusqu'au moment où il a bien fallu plonger vers le 57e pour passer le Horn.

»Et là, j'ai trouvé le Pacifique que je voulais voir: pas celui qui te colle la trouille au ventre comme dans Les mutinés de l'Elseneur de Jack London mais un Pacifique qui portait bien son nom… Une énorme houle d'ouest chevauchée par des vagues venant de l'ouest-sud-ouest, un vent relativement cool de 30 à 35 nœuds (oui, dans ces coins là, il faut savoir relativiser) et surtout une lumi