Les derniers JO organisés par les Anglais, en 1948, les premiers de l'après-guerre, dans une Europe dévastée et en pleine reconstruction, avaient été surnommés les «Jeux de l'austérité». Les athlètes logeaient dans des écoles et des baraquements militaires. Aucune installation sportive n'avait pu être financée pour l'occasion. Ceux de 2012 seront moins spartiates. Mais ils se dérouleront au sortir d'une grave récession qui pourrait durer jusqu'en 2011 au moins, si l'on en croit les prévisionnistes. Des Jeux au rabais, après les milliards dépensés dans l'euphorie par les Chinois ? Depuis le début de la crise qui frappe le Royaume-Uni depuis plus d'un an - bien avant le cyclone financier de septembre -, les organisateurs ont déjà serré les boulons. Certes, les athlètes ne seront pas logés dans des casernes, mais le nombre d'appartements du village olympique (en construction), où logeront les athlètes, a déjà été réduit de 4 000 à 2 700… Et la taille des chambres pourrait être revue à la baisse. «On sera loin du village olympique de Pékin, aux airs de palais», s'inquiète déjà, jalouse, la presse anglaise.
Caisses. Les Jeux ont été voulus par l'ancien premier ministre Tony Blair. Gordon Brown, son grand argentier, austère ministre de l'Economie dix ans durant, était, dit-on, beaucoup plus réticent. Il loge aujourd'hui à Downing Street, aime surtout le rugby - sport non olympique - et s'inquiète pour ses budgets à venir, alors que les caisses, déjà, se vident et que