Dix-septième jour de course du Vendée Globe. Loïck Peyron mène toujours la flotte. Et ce, depuis quatorze jours. «Etre en tête est simplement la conséquence de circonstances bien gérées », avoue humblement le skipper de Gitana Eighty ce mercredi, pas plus travaillé que ça par sa position d'ouvreur. Dans son tableau arrière, Sébastien Josse (BT) et Jean-Pierre Dick (Paprec-Virbac 2).
Dix bateaux se tiennent toujours en 100 milles dans la descente de l'Atlantique sud. Jean Le Cam (VM Matériaux) est le solitaire le plus décalé à l'Est. Les conditions ? Du près [navigation proche de la direction d'où vient le vent] ces quatre derniers jours et parfois du reaching [vent de travers, ndrl]. Résultat des courses : ça mouille et ça tape si fort que Dick explique ce midi: «J'ai cru hier mardi que le bateau allait se déchiqueter dans les sauts de vagues…»
L'anticyclone de Sainte-Hélène n'est pas à sa place habituelle. Si bien que les concurrents descendent pour le moment très au sud pour le contourner. Dans trois jours ils seront dedans. Mais où le franchir? «Il faudra trouver le Velux pour passer… Ce qui est sûr, c'est que les premiers vont être ralentis… Et ça va faire l'affaire de Temenos, Safran, Foncia et Roxy [bateaux qui chassent derrière, ndlr]», raconte Yann Eliès sur Generali, septième au pointage de la mi-journée. Ce dernier dit «avoir la gueule de bois». Eliès n'est pas tombé sur une bouteille de