Heribert Breunig, maçon de son état et habitant d'Hoffenheim, n'en revient pas : «Vous ne devinerez jamais qui a posé cet après-midi devant ma maison pour une équipe de photographes : le sélectionneur de l'équipe d'Allemagne en personne, Joachim Löw !» Et pourtant, il lui en faut désormais beaucoup, à Heribert, pour être étonné, depuis que le TSG Hoffenheim, club du village et de son cœur, a prouvé qu'impossible n'était pas souabe.
Voilà en effet quelques mois que les joueurs du TSG s’ingénient à mettre joyeusement cul par-dessus tête toute espèce de hiérarchie dans le football allemand. Cela a commencé cet été, quand Hoffenheim, bourgade de 3 300 âmes perdue au milieu du Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l’Allemagne), est devenue la plus petite commune représentée en Bundesliga (la Ligue 1 allemande). Pour la petite histoire, c’est à l’occasion de la montée du club dans l’élite qu’Heribert Breunig a entièrement repeint la façade de sa maison en bleu et blanc, couleurs du TSG Hoffenheim.
Dinosaures. Mais depuis, le club, qui évoluait en cinquième division en 2000 et en troisième il y a deux ans, a fait encore plus fort : pour sa toute première saison en première division, il s'est installé en tête du classement et squatte toujours la première place après quinze journées de championnat. Au-delà du bilan comptable, il y a aussi la manière : l'équipe, avec ses jeunes prometteurs, produit un jeu spectaculaire, qui lui a permis de battre quelques dinosaures du