Aubervilliers, Boissy-Saint-Léger, Noisy-le-Grand, Asnières : terres de hand. Ce sont quatre gamines de la région parisienne, et elles font partie des taulières de l’équipe de France de handball qui démarre demain, face au Danemark, le championnat d’Europe, en Macédoine. Les ascendances sont camerounaises ou réunionnaises. Certaines auraient pu choisir l’athlé, d’autres se sont râpées les genoux en jouant au foot sur le goudron. Elles sont finalement handballeuses. Plutôt douées.
Allison Pineau, 19 ans Demi-centre à Issy-les-Moulineaux, 34 sélections nationales
L'enfance. «J'ai commencé le hand à Aubervilliers, à 12 ans. On m'a poussée, dit que j'étais faite pour ce sport. Je préférais la natation ou le tennis. Puis j'ai rapidement été surclassée, et ça a commencé à prendre. Je n'aimais pas trop l'entraînement la semaine, j'attendais le week-end, ça voulait dire la compétition, se frotter à des gens de l'extérieur. J'aime la gagne… Ma mère est secrétaire médicale sur Auber'. Elle ne pensait pas que je réussirais à ce point. Je pense que la famille est satisfaite, et a même de l'orgueil, mais il reste dissimulé.»
Le physique. «Le hand n'est pas très glamour, surtout par rapport au volley… Mais bon, j'étais garçon manqué, je jouais au foot. J'aime bien le contact, défendre dur. J'encaisse mieux les coups aujourd'hui, j'ai pris un peu de muscles.»
L'apprentissage. «J'ai sauté l'équipe de France juniors. A 15 ans