Le débat sur les quotas de joueurs nationaux dans les équipes de club en général, mais de foot en particulier, a rebondi la semaine dernière. Réunis à Biarritz, les ministres des sports des 27 Etats membres de l'Union européenne ont demandé à l'unanimité à la Commission européenne de «poursuivre l'étude de la compatibilité d'une proportion minimale de joueurs sélectionnables en équipe nationale avec le droit européen». En clair étudier la compatibilité du 6 + 5, souhaité par Sepp Blatter, avec l'orthodoxie communautaire. Sous couvert de lutter contre les excès du sport business, ce combat, le président de la Fédération internationale de foot le mène au nom des équipes nationales contre la toute puissance des clubs. Le problème, c'est que la Cour de justice européenne a jugé que des quotas basés sur la nationalité étaient contraires à certains principes fondamentaux européens. Comment sortir de l'impasse ? Interview mise au point avec le commissaire européen chargé de l'emploi, des Affaires sociales et de l'égalité des chances Vladimir Spidla.
Imposer aux clubs de foot une proportion minimale de joueurs sélectionnables dans l’équipe nationale du championnat concerné est-il compatible avec le droit européen ?
La position de la Commission est très claire : des quotas fondés sur la nationalité constituent une entorse inacceptable au droit communautaire. Cela viole deux principes essentiels : la libre circulation des travailleurs et la non-discrimination. Dans son célèbre arrêt Bosman de 1995, la Cour de justice européenne a tranché : les joueurs professionnels sont des travailleurs et ils ont le droit d’aller exercer leur métier où ils v