«Santi ! Santi !», s'époumonent une trentaine de supporteurs marseillais, d'amis et de parents. Vers 10 heures hier, dans un tribunal du nord-est de Madrid, ils sont venus encourager Santos Mirasierra, 34 ans. Le Parquet espagnol réclame huit ans de prison contre le supporteur de l'Olympique de Marseille, membre des Ultra 84, pour «conduite violente» lors du match de Ligue des Champions entre l'Atletico Madrid et le club phocéen le 1er octobre. Soit quatre ans pour «trouble à l'ordre public», et quatre autres pour «violence envers l'autorité ayant entraîné des blessures», car un policier espagnol a été touché au crâne.
Au cours du procès, les policiers cités comme témoins se sont montrés peu à l'aise, alors que défilaient les vidéos des violents affrontements entre supporteurs de l'OM, stadiers et policiers. Ce 1er octobre, les forces de l'ordre tentent d'arracher une banderole des Marseillais portant une tête de mort. Autorisée par l'Union européenne de football (UEFA), elle a ondoyé dans de nombreux stades européens. L'intervention provoque des échauffourées. Sur une vidéo, un Ultra phocéen non identifié frappe un policier sans casque avec une chaise. Est-ce Santos ? Nerveux et las, il dément : «Pas du tout. Tout ce que j'ai fait, c'est de pousser un agent pour défendre une femme matraquée.» Le policier, «l'agent 87524», la trentaine sportive, charge Santos : «En plus de me faire tomber, c'est l