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Libération

L’Elan brisé des Béarnais

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Basket. Après dix défaites en autant de matchs, le club glorieux est menacé de Pro B.
publié le 8 décembre 2008 à 6h51

L'Elan béarnais, avec une certaine dignité qu'il faut lui reconnaître, ne prend pas Dieu à témoin de son calvaire sportif. «Encore faudrait-il que le club croie aux pouvoirs des cierges», répond avec un demi-sourire Frédéric Fauthoux, ancien capitaine, aujourd'hui adjoint aux sports de la nouvelle municipalité socialiste. Le club de basket du Béarn, entraîné par Laurent Mopsus, (qui a succédé à Jean-Aimé Toupane, viré) appartient au patrimoine du sport français. Mais le club s'enfonce : dix matchs, dix défaites.

Régime sans sel. Claude Bergeaud, ancien de la maison (ex-entraîneur du club et de l'équipe de France), aujourd'hui directeur exécutif et président de la Société d'économie mixte (SEM) : «En échange de la subvention [on évoque 800 000 euros, ndlr], la mairie exige aujourd'hui des actions de terrain dans les quartiers, ce que je trouve normal. Il faut qu'on s'ouvre aux autres. Les collectivités donnent : on doit donner en retour.» Pau-Lacq-Orthez, puisque c'est aujourd'hui son nom, ne rêve plus de festins, de travaux d'Hercule et de confits d'oie : 9 titres de champion de France, une Coupe d'Europe, trois Coupes de France. Le club est depuis deux ans au régime sans sel. Deux exercices légèrement déficitaires, mais surtout une condamnation prud'homale dans l'affaire Skelin (près de 500 000 euros à provisionner), du nom de l'intérieur croate Mate Skelin qui a attaqué le club pour rupture de contrat, ont contraint le club à une recapitalisation