C'est par 49°36 Sud et 52°47 Est, entre l'Afrique du Sud et les Kerguelen que Gitana Eighty a démâté, hier, aux alentours de 14 heures (heure française). Au 31e jour de mer, Loïck Peyron occupait alors la 3e place du Vendée Globe. A l'intérieur du cockpit, le skippeur a entendu le «crac» caractéristique : «Ça glissait propre, puis il y a ce grand bruit… Je savais que c'était le mât. Je suis sorti : les voiles étaient dans l'eau, la bôme sur le pont noir de morceaux de carbone, a expliqué le navigateur baulois. Les conditions n'étaient pas particulièrement musclées, du moins si on les compare avec celles qui cueillirent les solitaires dans leur entrée dans l'Indien il y a une petite semaine. «Il m'a fallu une bonne heure et demie pour faire le ménage et surtout larguer le mât qui tossait sur la coque, a raconté Peyron. Mais il n'y a pas de problème sur la coque pour continuer à naviguer… Il était impossible de récupérer plus de matériel : j'ai dû couper le gréement. Il me reste donc juste la bôme, un foc de brise et un morceau de la grand-voile. Il a fallu couper tous les cordons ombilicaux», poursuivait-il, rappelant que ce n'était «pas la première fois que ça (lui arrivait)».
Peyron a beaucoup gagné mais question avaries, il a été gâté. En 1993, sur le Vendée Globe, il abandonne rapidement sur délaminage de Fujicolor III, qui pèle comme un oignon. Lors de sa longue période multicoque il a également c