L'océan Indien continue de martyriser les concurrents du Vendée Globe. Hier, au 36e jour de course, le peloton de tête était poussé par une rude dépression à l'approche de la troisième «porte australe», à la latitude du Cap Leeuwin (sud-est de l'Australie). Solidement installé en tête Jean-Pierre Dick (Paprec Virbac 2) ouvrait la route.
Mais en fin d'après-midi, la direction de course faisait savoir que le skipper niçois «avait percuté violemment un OFNI [objet flottant non identifié]». Le safran tribord s'est automatiquement relevé. En voulant le remettre à l'eau, le marin s'est aperçu qu'il était endommagé et que, surtout, la barre qui relie les deux safrans, s'était brisée. Hier soir, Dick poursuivait «sa route à vitesse réduite» et le skippeur prévenait que «rapidement il ne serait plus en tête »: «La course est fichue, mais je ne peux pas lâcher comme cela.» Dick ne pouvait intervenir tant que la dépression qui l'a rattrapée ne s'était pas calmée. Pour mémoire, il y a quatre ans, Dick avait réussi à réparer sa bôme brisée. Hier, Vincent Riou (PRB) a lui aussi annoncé une avarie: le bris de son étai (câble qui va de l'étrave à la tête de mât) de voile d'avant mais précisé qu'il en possédait «un de rechange».
En revanche, un marin qui n'est que douleur et rage, c'est bien Bernard Stamm qui a subi hier sa troisième avarie depuis le départ. Celle-là met un point final au Vendée Globe du Suisse pourtant auteur d'une r