Au quarantième jour du Vendée Globe, le calvaire se poursuit pour Yann Eliès, le skipper de Generali, qui s'est fracturé le fémur jeudi matin. Même si sa vie n'est pas en danger, il souffre énormément. Il n'a toujours pas réussi à bouger dans son bateau pour aller chercher dans sa trousse à pharmacie la dose de morphine qui lui permettrait d'attendre les secours en souffrant moins.
Marc Guillemot (Safran), qui s'est dérouté pour lui porter une assistance psychologique, est arrivé sur zone hier soir à 23 heures. Joint par le PC course ce matin à 6h15, il a discuté avec le skipper de Generali: «J'ai eu Yann à la VHF [la radio à courte distance, ndrl], il a dormi, et j'en ai aussi profité pour dormir. Je resterai là tant que c'est nécessaire, même s'il faut attendre trois jours et quelles que soient les conditions météo. Yann doit savoir que je serai là tant qu'il en a besoin. La course, c'était hier. Aujourd'hui, c'est autre chose… Je vais m'organiser pour passer assez proche de son tableau arrière, sans vitesse et essayer de lui balancer une bouteille d'eau.»
La manœuvre a échoué, comme il l'a expliqué lors de la vacation de 11 heures: «J'ai fait plusieurs manips pour essayer de lui lancer une