Le judo est en pleine rénovation. Pour sa propre survie. Depuis 2004, la fédération française, entre autres, se bat pour faire transformer les règles de base afin que le judo redevienne un combat. Qu’il retrouve son identité, celle d’un sport où l’on utilise la force de l’adversaire pour le faire tomber, à la différence de la lutte où c’est la force pure qui prime. Lasses des ramassements de jambes et autres techniques également empruntées à la lutte, les instances internationales ont écouté les divers cris d’alarmes, dont celui de Jean-Luc Rougé, président de la fédération française, soutenu par les Japonais. Le principe est simple : rendre les tournois plus spectaculaires. Pour le public, les télévisions, et aussi les sponsors.
«Pantalons». Un nouveau règlement a été imaginé. Il a été appliqué en octobre, à Bangkok, lors des championnats du monde juniors. Puis le week-end dernier au Japon, lors de la Coupe Kano, l'un des plus importants tournois mondiaux. Ce sera aussi le cas ce week-end à Levallois (Hauts-de-Seine) pour les premiers championnats du monde toutes catégories.
Aux Jeux d'Athènes, beaucoup se sont plaints de la baisse de niveau. La France se met alors en avant et produit une vidéo qu'elle distribue aux instances du judo international pour montrer combien ce sport avait perdu de son identité. Car le judo s'est transformé au rythme de la géopolitique. Il y a d'abord eu l'éclatement de l'URSS en 15 républiques. «Quinze gars très physiques sont arrivés d'u