Yann Eliès ne s'est peut-être jamais senti aussi entouré. Le skippeur de Generali, engagé dans le Vendée Globe, tour du monde en solitaire sans escale et sans assistance, s'est cassé le fémur gauche jeudi matin alors qu'il se trouvait à l'avant de son bateau en train de préparer une voile. Il attend toujours l'arrivée de l'Arunta, la frégate de la marine australienne partie à son secours à plus de 800 milles (1480 km) des côtes du sud de l'Australie. Avec plus de 100 personnes à bord, ce bateau-hôpital file à 25 nœuds (46 km/h) et devrait arriver sur zone samedi vers midi.
«Rafales». Marc Guillemot (Safran) s'est immédiatement dérouté et accompagne depuis jeudi soir la lente dérive de Generali. L'Anglaise Samantha Davies (Roxy) devait arriver vendredi soir auprès du bateau du copain de Saint-Brieuc. «Je ne fais plus la course. Je vais essayer d'aider ce que je peux, expliquait-elle d'une voix déterminée. Ici, il y a des rafales de vent à 45 nœuds. Je sais qu'il va avoir les mêmes conditions dans quelques heures. Ca ne va pas être facile pour lui et pour Marc.» Les messages de soutien arrivent de toutes parts. La mobilisation est générale. Plusieurs concurrents se sont proposés pour porter assistance à Yann Eliès. La direction de course a choisi en fonction de ceux qui étaient les mieux placés par rapport aux conditions météo. Le Vendée Globe s'est comme mis entre parenthèses en attendant que le skippeur soit récupéré.
L'a