«Trente au départ, combien d’entr’eux remonteront le chenal des Sables sous les hourras de la foule en délire? Il en manque déjà douze à l’appel! Dès le Golfe de Gascogne, en furie, près d’un tiers de la flotte revenait au port groggy. Quatre d’entr’eux ne repartiront plus (enfin, pas cette année…): Yannick Bestaven, opiniâtre, recherche un financement pour le prochain Vendée Globe; Marc Thiercelin, passera progressivement la main au talentueux Christopher Pratt; Alex Thomson répare son monstre noir, sistership de celui de Marc. Quant à moi, je prépare la saison équipage 2009 avec mon bovin hilare préféré.
»Au Brésil, c’est Jérémie Beyou qui jettera l’éponge sur avarie de gréement. Il perd gros sur le coup: plus de bateau et plus de sponsor. Un peu plus tard, premier problème de safran pour le «paisible» basque Unaï Basurko, qui depuis tente par ses propres moyens de ramener au pays (basque) son bateau blessé. Il navigue actuellement au milieu de l’Atlantique, en approche du Cap Vert.
»L’Océan Indien a aussi été extrêmement sévère avec les concurrents du Vendée Globe. Loïck Peyron, auteur d’une course exemplaire, fait route depuis une dizaine de jours sous gréement de fortune vers Fremantle, en Australie. Il y retrouvera dans plusieurs jours encore quelques connaissances: Mike Golding, dans le même état, mais qui a démâté bien plus près de la terre que le Baulois. Puis Dominique Wavre, qui, lui, a cassé à deux reprises sa tête de quille. Et enfin Yann Eliès, secouru comme vous