On se doutait qu'il essaierait de l'enrober au mieux : «Le Stade de Reims appartient au patrimoine du football français, au même titre que le Paris-SG, l'Olympique de Marseille ou l'AS Saint-Etienne.» A ce compte-là, les coachs se battront bientôt pour entraîner Lille-Fives. Dix-huit mois après avoir quitté le foot à la suite de son licenciement au Betis Séville, Luis Fernandez retrouve le terrain : il a donné hier son accord pour prendre en main l'équipe première de Reims, dernière de Ligue 2 avec 12 points en 18 matchs. Le premier non-relégable (Châteauroux) croisant 8 points devant, l'opération maintien s'annonce ardue.
L'ancien membre du carré magique (Michel Platini, Alain Giresse, Jean Tigana et lui) tricolore qui régna sur les années 80 remplace donc Didier Tholot qui, laissé dans l'ignorance par les dirigeants rémois, a suivi l'affaire à travers la presse et s'est ému dans l'Equipe du «battage médiatique» fait autour de cette histoire. Et pour cause : Luis Fernandez, c'est 700 000 auditeurs quotidiens lors du talk-show qu'il anime sur RMC, une tribune à Téléfoot, près de 40 000 exemplaires vendus de son dernier bouquin (1) - une peu aimable collection de poncifs (Thierry Henry est un individualiste, le président de Lyon Jean-Michel Aulas tire les ficelles, etc.) qui ne valent que par son énergie et sa faculté à jouer de son image de trublion.
Phénomène.Cette image, c'est son génie. Personne, pas même un homm