L'océan Indien avait marqué la course par sa violence. Le Pacifique ne semble pas plus sympa avec les concurrents du Vendée Globe. Jeudi, Jean Le Cam (VM Matériaux) s'était fait peur avec des rafales de 40 nœuds. Vendredi midi heure française (la nuit à la latitude de la Nouvelle-Zélande), c'était au tour de son voisin de palier, Sébastien Josse (BT), d'avoir des sueurs froides.
«Balayé».«J'ai décidé de monter plus au nord pour éviter le plus gros de la tempête, mais les conditions étaient affreuses avec des déferlantes et des grains à plus de 65 nœuds, avec de la grêle et de la neige, a déclaré Josse lors de la vacation de vendredi. Je faisais route prudemment avec trois ris et la trinquette quand une vague m'a balayé. Le bateau s'est couché à 110º au moins, avec le mât dans l'eau. J'ai mis cinq minutes à me faire une idée claire de ce qui s'était passé. Mais les éléments vitaux du bateau sont OK - le mât, la quille… - et on flotte toujours ! Je vais avoir la lumière du jour d'ici deux heures, je pourrai alors estimer précisément les dégâts. Pour le moment, il faut que j'y aille doucement.» Une première inspection faisait état de dommages sérieux, mais les conditions étaient trop rudes pour en savoir plus.
Devant lui, Michel Desjoyeaux (Foncia), Roland Jourdain (Véolia) et Jean Le Cam (VM) ont dû aussi serrer les fesses dans la tempête. Jean décrivait une scène d'apocalypse. «Les vagues sont c