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Libération

L’inconnu qui mata la Stelvio

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Ski alpin. Victoire surprise de l’Italien Innerhofer, hier, dans la descente de Bormio.
publié le 29 décembre 2008 à 6h51

Il faut imaginer une patinoire géante qu’un brutal tremblement de terre aurait placée presque à la verticale : voilà la piste italienne de la Stelvio telle qu’elle se présente sous la spatule des skieurs lorsqu’ils s’avancent dans la «boîte» de départ. Le rendez-vous de Bormio, quatrième descente de la saison, est considéré comme le premier gros morceau de l’hiver. Une piste interminable, généralement glacée sur toute sa longueur, comme ce fut encore le cas hier : la faute aux fortes pluies des jours précédents, suivies d’un net refroidissement des températures. Résultat : une neige dure comme l’acier. Sur laquelle les carres des skis n’ont aucune prise, et où les cuisses des concurrents se figent bien avant les quatre dernières grandes courbes, qui surviennent après presque deux minutes de torture.

Différence. Truffées de mouvements de terrain et de sauts plus impressionnants par leur longueur que par leur hauteur, c'est une piste où la capacité du skieur à s'engager dans ces pentes infernales fait seule la différence. A condition que le physique du bonhomme le porte jusqu'en bas. Un descendeur n'est jamais un gringalet. Mais, hier, la Stelvio a fait son œuvre. La plupart des cadors de la spécialité se sont cassé les dents sur les innombrables difficultés du parcours. Et c'est Christof Innerhofer, un Italien inconnu du grand public, qui a mystifié tout le monde.

Pureté. Le plus fou, c'est que ce jeune homme de 24 ans, qui n'avait jamais gagné auparavant et s'est