Menu
Libération
Série

Les démons de Winston Salem

Article réservé aux abonnés
publié le 31 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 31 décembre 2008 à 6h51)

Zéro titre pour la première fois depuis 2004, blessures et forfaits à répétition, une gestion de calendrier pour le moins déconcertante, un changement d'entraîneur, un procès en dilettantisme pendant la Coupe Davis, une dégringolade au classement ATP, une seule victoire en sept matchs contre des membres du Top 20 et, pour finir, une vilaine polémique sur sa motivation : Richard Gasquet a connu une année 2008 d'autant plus noire que, dans le même temps, flambaient les Tsonga, Simon ou Monfils, confirmaient ou émergeaient les Djokovic, Murray ou Del Potro (tous trois plus jeunes que lui). Le «Mozart» du tennis français a plutôt joué sur un registre Clayderman. Des couacs scannés à la méthode Coué : «La saison aurait pu être pire, mais elle n'a pas été terrible, concédait-il après l'annonce de son forfait à Bercy. Je suis heureux d'avoir limité la casse. J'ai été très mal, j'aurais pu descendre sous les 50 premiers.» Retour en trois actes sur une saison erratique.

Winston Salem (Etats-Unis) mi-avril

Richard Gasquet, qui a bouclé 2007 en se qualifiant pour les Masters, a connu une entame 2008 mi-fugue mi-rasoir. Symboliquement refoulé par Jo-Wielfrid Tsonga à l'Open d'Australie, il a traîné son spleen au premier trimestre. Jusqu'à ce quart de finale de Coupe Davis Etats-Unis-France. Et que Gasquet va traverser comme un fantôme. D'abord forfait (genou), puis taxé de désinvolture (pour avoir ostensiblement envoyé des SMS pendant que ses petits copains se faisaient