Comme d'habitude, la presse sportive argentine en fait des tonnes : «Depuis la Coupe du monde de football en 1978, le pays n'avait pas organisé un événement d'une telle ampleur.» C'est le Dakar, pas rebaptisé pour autant, qui redémarre samedi matin de Buenos Aires après l'annulation de l'épreuve en 2008, la veille du départ, pour cause de menaces terroristes en Mauritanie. Au programme des 505 équipages, la Pampa au lieu du Ténéré, les Andes en place des dunes du Sahara pour 9 578 kilomètres en quatorze étapes en Argentine et au Chili.
«Furia». En 1978, en pleine dictature, les militaires avaient utilisé le Mondial de foot pour tenter de démontrer que leurs méthodes expéditives (30 000 morts ou disparus entre 1976 et 1983, selon les organisations des droits de l'homme) avaient remis l'Argentine dans la bonne direction. Dans un contexte différent, le pouvoir politique n'a pas hésité à s'approprier la venue du Dakar. A l'une des innombrables présentations des concurrents à Tigre, bourgade charmante des faubourgs de Buenos Aires, sont présents sur le podium : Cristina Fernandez de Kirchner, la présidente argentine, et le maire, Sergio Tomás Massa, qui est aussi son chef de cabinet (l'équivalent d'un Premier ministre).
Les concurrents ont pu découvrir la furia automobile des Porteños, les habitants de Buenos Aires. En Argentine, fin décembre tout coïncide : le début de l'été austral, la fin de l'année scolaire et universitaire et bien sû