Lorsque Manny Pacquiao boxe aux Etats-Unis, sa nouvelle patrie, la vie s’arrête aux Philippines, son pays d’origine. Les statistiques de la criminalité chutent brutalement dans la capitale Manille et les coqs de combat cessent de chanter.
Manny «Pacman» (1) Pacquiao, 30 ans, est un boxeur spectaculaire, explosif, féroce, impitoyable ; tout simplement le meilleur pugiliste en activité toutes catégories confondues. A ceux qui en doutaient encore, le champion du monde (WBC) des légers (2) l'a prouvé début décembre en punissant, laminant, humiliant et plus encore le Golden Boy américain Oscar de la Hoya, contraint de renoncer à l'appel de la huitième reprise d'un combat dont il était pourtant, à cause de son expérience et de son poids supérieur, le favori. Désormais seul au monde, le Philippin va pouvoir redescendre dans une catégorie où il sera plus à l'aise encore, ce qui devrait inquiéter ses prochains adversaires (victimes ?) et faire exploser ses statistiques déjà remarquables (48 victoires, dont 36 KO, 3 défaites, 2 nuls).
L’ancien marchand à la sauvette qui œuvrait dans les rues poisseuses de Manille pour survivre lorsqu’il était gamin est aujourd’hui très riche et respecté. Même s’il fait encore quelques écarts en dehors du ring (les filles et des excès de boissons), il inspire désormais de la crainte. Son prochain combat sera forcément explosif si ses (rares) adversaires potentiels ne refusent pas l’obstacle. Il devrait l’opposer le 2 mai au casino-hôtel MGM Gran