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Libération
Interview

«Le hockey sur glace doit se démocratiser»

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par Farouk BENAICHA
publié le 6 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 6 janvier 2009 à 6h51)

Sous-exposition médiatique, manque de stars, équipe de France à la peine… le hockey sur glace français patine. Ses dirigeants essaient de le sortir de l’ombre. Le point avec Guy Fournier, manager général des Dragons de Rouen, avant le choc qui oppose son club ce soir à Grenoble en Ligue Magnus.

Comment va le hockey sur glace en France ?

Pas mal. Je suis arrivé il y a vingt-quatre ans en France (depuis le Québec). Le hockey français a beaucoup évolué. Nous venons d’avoir notre autonomie avec la création en 2006 de la Fédération française [qui s’est émancipée de la Fédération des sports de glace, ndlr], qui affiche près de 17 000 licenciés. Le développement de ce sport est un travail difficile, de longue haleine. Mais on observe des signes encourageants : des jeunes Français comme Besch, Bellemare ou Hecquefeuille arrivent à s’exporter à l’étranger, en Finlande ou Suède, des pays où le hockey est roi. Ce qui était très rare à l’époque. Et on a bien sûr Cristobal Huet qui évolue aux Etats-Unis en NHL [l’équivalent de la NBA pour le hockey, ndlr]. Même si cela a été difficile, l’équipe de France est parvenue à se maintenir au sein de l’élite mondiale. Nous sommes clairement sur la bonne voie.

Le manque de stars est-il le mal principal du hockey français ?

Non, je ne pense pas. Avoir Cristobal Huet, c’est déjà très beau. Pour ce qui est de la médiatisation, il est sûr qu’on revient de loin. Le hockey reste un sport assez confidentiel en France. Mais il y a de plus en plus de public dans les patinoires ; dans plusieurs villes le hockey marche bien. On arrive à remplir Bercy (13 000 place