L'heure est grave pour la France… Notre pays pourrait passer de la quatrième à la sixième place à l'indice UEFA dès la fin de la saison, dépassée par l'Allemagne et la Russie. Le football français feint d'ignorer la réalité. Pour contrer cette descente aux enfers, un rapport sur la compétitivité du football professionnel français a été commandé par le ministre des Sports, Bernard Laporte, afin de placer régulièrement un club français en demi-finale de Ligue des Champions (LDC). Il fait suite à Footpro2012, un plan lancé en juin 2007 par la Ligue de football professionnel.
Publié en novembre 2008, le rapport Besson (du nom de son auteur) préconise deux principales mesures : premièrement, la réduction du nombre de clubs de Ligue 1 de 20 clubs à 18 et deuxièmement, le transfert des deux parts «gagnées» (dans la redistribution des droits télés) aux deux représentants français en LDC. Cela sera-t-il suffisant pour restaurer le blason des clubs français ? Le football moderne est devenu relativement simple : sans un budget (1) d’au moins 200 millions d’euros, il est désormais presque impossible d’espérer une place en demi-finale de la LDC, et impossible d’atteindre la finale. Ainsi, en 2007, la finale opposait le troisième club européen en termes de budget, le Milan AC, 234 millions d’euros, au huitième, Liverpool FC, 181 millions. En 2008, les finalistes Manchester United et Chelsea dépassaient aussi largement les 200 millions d’euros annuels de budget.
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