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Libération

Dakar: la mort du motard aurait pu être évitée

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Le chef du département des opérations de la police argentine, en charge de l'enquête, l'a révélé ce jeudi matin. Il engage ainsi la responsabilité de l'organisateur dans la mort du pilote normand.
par GREGORY SCHNEIDER
publié le 8 janvier 2009 à 12h17
(mis à jour le 8 janvier 2009 à 12h18)

La police argentine a rendu ses conclusions «officieuses»: le motard français Pascal Terry, retrouvé mort sur le rallye-raid Dakar 2009 hier mercredi, trois jours après sa disparition, a été victime d'un œdème pulmonaire, «causé par l'ingestion d'un aliment, ce qui a provoqué l'arrêt cardiaque», a précisé le chef du département des opérations de la police. Qui a lancé un sacré pavé dans la mare: le décès étant survenu «entre lundi et mardi matin», le pilote – immobilisé depuis le dimanche dans une zone à la végétation dense, à 300 mètres de la piste empruntée par les concurrents – aurait pu s'en sortir si on lui avait porté assistance plus vite. «Oui, il aurait pu être sauvé, a jugé le policier. S'il avait été secouru à temps et si nous avions été avertis suffisamment à l'avance pour commencer les recherches.»

C’est-à-dire qu’il engage la responsabilité d’Amaury Sport Organisation (ASO), organisateur du Dakar, dans la mort du pilote normand. Selon le récit des événements fournis par ASO, les recherches ont été déclenchées avec une douzaine d’heure de retard par la faute d’un manque de communication entre Paris (où arrivent les données fournies par les GPS des pilotes) et le Sud-Est de l’Argentine, où se déroule le rallye-raid.

Mercredi, le directeur du Dakar, Etienne Lavigne, avait reconnu la faute: «L'information de l'émission de sa balise (qui indiquait que Pascal Terry ne se déplaçait plus) est arrivé à Paris le 4 janvier au