Conséquence de la crise, les constructeurs japonais continuent de déserter les sports mécaniques. A la fin de l'année dernière, Honda avait décidé de se retirer de la Formule 1, Subaru et Suzuki avaient fait de même en rallye. Vendredi, c'était au tour de Kawasaki d'annoncer qu'il quittait les courses de MotoGP en 2009. Il n'y aura donc aucune moto verte le 12 avril prochain sur le circuit de Losail au Qatar pour la reprise de la saison. «Nous avons jugé utile de revoir la répartition de nos ressources financières. Nous pensons qu'un certain temps sera nécessaire avant la reprise» précise officiellement le groupe dans un communiqué. Cette décision était dans l'air depuis longtemps. Et la crise est un bon prétexte pour quitter un milieu ou Kawasaki ne brillait guère.
Kawasaki Heavy Industries, un groupe également présent dans l'aéronautique, s'était relancé dans la compétition en 2003 ; la moto apparaissait alors comme un secteur porteur dans lequel Honda, Yamaha et Suzuki étaient présents depuis longtemps. Mais une saison de MotoGP coûtait à l'écurie verte près de 32 millions d'euros, somme difficilement justifiable au vu des médiocres résultats, fruit d'un management très contesté. La meilleure prestation d'un pilote Kawasaki avait été réalisée par Randy DePuniet, quatrième il y a deux ans en Malaisie. Puis le team manager, le Belge Michael Bartolemi avait écarté le Français pour engager à prix d'or l'Américain John Hopkins, un pilote incapable de développer une mot