Bercy a exposé ce week-end le joyau du sport collectif français. Et, comme d'habitude, le joyau a brillé de mille feux et remporté la finale du Tournoi de Paris, hier, face à la Russie (32-30). La dernière image des Bleus, médaille d'or olympique autour du cou, remontait à une nuit de liesse pékinoise où les internationaux jouaient à saute-mouton. Depuis, certains avaient pris leur retraite internationale : Joël Abati, Olivier Girault, Cédric Burdet. Les recalés des Jeux olympiques nourrissaient de légitimes ambitions, comme le pivot parisien Cédric Sorhaindo ou encore le gaucher dunkerquois Sébastien Bosquet, brillant en club mais peu tranchant en sélection. Les voilà donc dans la liste des 16 joueurs couchée hier en soirée par le sélectionneur, Claude Onesta. L'équipe de France disputera à partir de samedi le championnat du monde en Croatie, «où on nous attend…» soufflait Guillaume Gille en quittant Bercy. Voilà ce qu'on peut retenir de ce week-end.
Homme-canon. Tout d'abord, les Bleus ont été célébrés par un Palais omnisports en liesse. Et plein. D'où la satisfaction de Nikola Karabatic, tête de gondole du hand tricolore et de son équipementier Adidas : «C'est aussi le signe que le hand fait recette.» Face aux Russes, Karabatic fut crédité d'un faiblard 2 tirs réussis sur 8. Un pourcentage assez éloigné des standards de l'homme-canon. Mais les matchs contre la Russie, qui n'a conservé que quatre joueurs cadres de l'époque Maximov (l'homme