On ne louera jamais assez les vertus récréatives des dirigeants du Paris Saint-Germain et de l'Olympique de Marseille, tellement généreux en la matière, qu'ils font, cette saison, pousser de la crise sur le terreau de résultats sportifs dont ne semblaient devoir sortir que concorde et sérénité. La semaine dernière, le propriétaire de l'OM, Robert Louis-Dreyfus (RLD), avait dégainé l'artillerie lourde pour dézinguer les trois têtes dirigeantes du club, Pape Diouf, José Anigo et Eric Gerets. Ce week-end, ce sont les patrons du PSG qui ont rejoué un Clochemerle en trois actes dont le dernier, pas encore finalisé, devrait se conclure, d'ici une quinzaine de jours par le limogeage de Charles Villeneuve, président du club depuis sept mois.
L'acte 1, c'est justement Villeneuve qui l'écrit. Au sens propre du terme puisque tout part d'une lettre qu'il adresse aux administrateurs du club. Une missive ? Une bombe incendiaire plutôt, dont le contenu est révélé par le Parisien de samedi. Villeneuve y dénonce la pusillanimité financière de son actionnaire principal (Colony Capital Europe propriétaire du PSG à hauteur de 62,5%) et revendique des pouvoirs, des prérogatives et des moyens qu'on lui aurait promis lors de sa nomination mais jamais accordés. En clair, il veut être le vrai patron et pas une potiche.
Ce courrier, que les membres du conseil d'administration ont reçu