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Libération
Portrait

Jankovic, balle de jour

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Tennis. La n° 1 vise un premier Grand Chelem en Australie.
publié le 19 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 janvier 2009 à 6h51)

Incontestablement, elle aime la lumière. Et, pour toujours lui présenter son meilleur profil, Jelena Jankovic apporte une attention extrême à son apparence. Partout, tout le temps. Comme si, depuis sa plus tendre enfance, elle avait appris sur le bout des doigts sa leçon de prétendante au titre de little miss tennis. Le gloss qui brille juste ce qu'il faut, les cils allongés par du maquillage noir et parfois, lorsque l'occasion est suffisamment importante, comme lors d'une finale à Miami ou à l'US Open, des paillettes discrètement saupoudrées sur le haut du corps.

Sur un tournoi, la Serbe de 23 ans, est l’une des clientes les plus assidues du coiffeur. Elle aime les bijoux et les couturiers. Son goût pour les robes tape-à-l’œil et son port de tête altier ont fini d’asseoir sa réputation. Celle d’une fille peu intéressante, pour la version sympathique. D’une vraie peste imbue d’elle-même pour l’autre, plus acide. Et ce sourire qu’elle affiche sans cesse, qu’elle gagne ou qu’elle perde ? Une autre preuve qu’elle se prend pour ce qu’elle n’est pas, cette numéro 1 mondiale qui n’a toujours pas remporté le moindre tournoi du Grand Chelem. Sauf que. Comme souvent chez les meilleures joueuses, les apparences peuvent être trompeuses. Bien sûr, elles sont féroces comme des lionnes. Sinon, elles ne chatouilleraient pas les sommets. Mais les faiblesses qu’elles s’interdisent de laisser deviner à leurs adversaires n’en sont pas moins présentes.

«Emotive». Jankovi