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Libération
Interview

«Un incroyable combat»

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Voile. Roland Jourdain («Veolia») est deuxième de la course :
publié le 19 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 19 janvier 2009 à 6h51)

Hier à 16 heures, après soixante-dix jours de course, Roland Jourdain (Veolia Environnement) était positionné 13° 07 28 sud et 33° 28 33 ouest, en 2e position, à 484 milles (874 km) de Michel Desjoyeaux (Foncia). «Bilou» ressentait déjà les premiers grains «d'un large pot-au-noir». Interview, à quinze jours du but, du dernier combattant qui ne se résout pas à l'emprise de Michel Desjoyeaux sur ce Vendée Globe.

Comment chasser «le Desjoyeaux» ?

Comme dit Jean [Le Cam, ndlr], Mich rend toujours une copie plus propre que celles de ses adversaires. Il a quand même une réussite insolente… Qu'est-ce qu'il m'énerve ! (Rires). C'était logique qu'il parte devant ces dernières heures. Mais qu'il soit à 15 nœuds et moi à l'arrêt, non là, c'est pas possible. C'est un peu rude quand même… Bon, imaginons qu'à long terme un anticyclone d'hiver se positionne sur la France et génère alors des vents d'est. Dans ce cas, je pourrais peut-être mettre le clignotant à droite. C'est un scénario possible pour passer devant… Mais on connaît Mich : il saura contrôler. Et 400 milles d'écart, c'est raide…

Mais il y a le pot-au-noir ?

Je le vois plus large pour moi que pour lui. C’est ce qui m’agace. Mais c’est toujours au moment où tu te trouves dedans que tu comprends ce qui se passe.

Pas abattu pour autant ?

Non, je ne vais pas me flageller pour faire plaisir aux journalistes qui me disent que c'est foutu ! «Oui, tout est foutu les gars, z'avez raison, ma vie est aussi foutue ! Puisque c'est comme ça, ben j'arrête tou