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Portrait

Sorhaindo, graine de pivot

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Handball. Dinart blessé, le Parisien récupère les clefs de la défense française.
publié le 26 janvier 2009 à 6h52
(mis à jour le 26 janvier 2009 à 6h52)

L'équipe de France, qui a perdu Didier Dinart sur blessure samedi face à la Suède, va devoir revoir ses schémas défensifs. Mais elle peut s'appuyer sur son hercule timide : Cédric Sorhaindo. Ce dernier, associé en «rotation» à Guillaume Gille et Nikola Karabatic en défense, glissait depuis trois ans sur le grand toboggan des sélections : «J'ai dû surmonter ces déceptions successives. On m'appelle et puis on m'écarte à chaque fois, au dernier moment… Ça a été une grande lassitude pour moi, qu'il a fallu surmonter.»

«Energie». Sorhaindo est ce qu'on peut appeler une surnature : 104 kilos pour 1,94 m. Voilà comment il procède : «On impacte l'attaquant pendant 35-40 minutes. Puis on attend qu'il cède.» Une fois complètement attendri, l'attaquant rejoint le banc, les mains sur les genoux, cherchant avec peine sa respiration. Sorhaindo, 25 ans, s'inscrit dans la tradition du pivot moderne : mobile, fluide et fort physiquement. «J'ai appris à canaliser mon énergie et à me projeter vers un objectif. C'est un truc nouveau pour moi. C'est jamais simple de se remotiver quand on a connu trois non-sélections coup sur coup», soufflait-il la veille de ces Mondiaux alors qu'il était assuré de la confiance de son entraîneur, Claude Onesta, et de son adjoint Sylvain Nouet. Ce dernier évoquait son pivot en termes flatteurs : «Il peut devenir l'un des meilleurs à son poste. J'ai une grande confiance en lui et je pense qu'il va "exploser" aux yeux d