Et si l'on pouvait résumer le tennis féminin version 2009 en paraphrasant Gary Lineker (1): «ça se joue entre les Russes et une sœur Williams et à la fin, c'est une sœur Williams qui gagne.» On va peut-être un peu vite en besogne. Serena Williams n'a pas encore gagné son dixième titre du Grand Chelem. Il lui faudra pour cela, battre samedi en finale à Melbourne Dinara Safina, qui atteint pour la deuxième fois ce stade en Grand Chelem – après Roland-Garros l'an dernier. Mais on miserait bien un dollar des antipodes sur l'Américaine, la seule non-Russe des demi-finalistes qui monte en puissance régulièrement depuis le début du tournoi et a pris l'habitude de s'imposer tous les deux ans - les années impaires - en Australie (2003, 2005, 2007).
Ce matin en demi-finale, la cadette des Williams a prouvé la différence existant entre une vraie championne (elle) et une championne potentielle, Elena Dementieva. On résume: d’un côté Serena Williams, ses neuf titres du Grand Chelem donc et sa motivation sur courant alternatif; de l’autre Elena Dementieva, dont on pensait que son titre olympique à Pékin, l’avait décoincée; meilleure joueuse du début de saison et d’autant plus favorite pour le titre à Melbourne après les éliminations de Jankovic et Ivanovic. Et bien la Russe n’a quasiment pas existé contre Williams (6-3, 6-4).
Après un premier set limpide, l’Américaine a profité, alors qu’elle était menée 3-0 dans le deuxième set, des huit double-fautes de la très émotive Dementieva